Bouillon de .... "culture"

Puisque les enfants sont à la maison et qu'il faut continuer les cours, je vous propose aujourd'hui une petite plongée dans la littérature j'en appelle donc à jean de La Fontaine

Un mal qui répand la terreur,
Mal que le Ciel en sa fureur
Inventa pour punir les crimes de la terre,
Le Covid19 (puisqu'il faut l'appeler par son nom)
Capable d'enrichir en un jour l'Achéron,
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
On n'en voyait point d'occupés
A chercher le soutien d'une mourante vie ;
Nul mets n'excitait leur envie ;
Ni Loups ni Renards n'épiaient
La douce et l'innocente proie.
Les Tourterelles se fuyaient :
Plus d'amour, partant plus de joie.
Le Lion tint conseil, et dit : Mes chers amis,
Je crois que le Ciel a permis
Pour nos péchés cette infortune ;
Que le plus coupable de nous
Se sacrifie aux traits du céleste courroux,
Peut-être il obtiendra la guérison commune.
L'histoire nous apprend qu'en de tels accidents
On fait de pareils dévouements :
Ne nous flattons donc point ; voyons sans indulgence
L'état de notre conscience.
Pour moi, satisfaisant mes appétits gloutons
J'ai dévoré force moutons.
Que m'avaient-ils fait ? Nulle offense :
Même il m'est arrivé quelquefois de manger
Le Berger.
Je me dévouerai donc, s'il le faut ; mais je pense
Qu'il est bon que chacun s'accuse ainsi que moi :
Car on doit souhaiter selon toute justice
Que le plus coupable périsse.
- Sire, dit le Renard, vous êtes trop bon Roi ;
Vos scrupules font voir trop de délicatesse ;
Eh bien, manger moutons, canaille, sotte espèce,
Est-ce un péché ? Non, non. Vous leur fîtes Seigneur
En les croquant beaucoup d'honneur.
Et quant au Berger l'on peut dire
Qu'il était digne de tous maux,
Etant de ces gens-là qui sur les animaux
Se font un chimérique empire.
Ainsi dit le Renard, et flatteurs d'applaudir.
On n'osa trop approfondir
Du Tigre, ni de l'Ours, ni des autres puissances,
Les moins pardonnables offenses.
Tous les gens querelleurs, jusqu'aux simples mâtins,
Au dire de chacun, étaient de petits saints.
L'Ane vint à son tour et dit : J'ai souvenance
Qu'en un pré de Moines passant,
La faim, l'occasion, l'herbe tendre, et je pense
Quelque diable aussi me poussant,
Je tondis de ce pré la largeur de ma langue.
Je n'en avais nul droit, puisqu'il faut parler net.
A ces mots on cria haro sur le baudet.
Un Loup quelque peu clerc prouva par sa harangue
Qu'il fallait dévouer ce maudit animal,
Ce pelé, ce galeux, d'où venait tout leur mal.
Sa peccadille fut jugée un cas pendable.
Manger l'herbe d'autrui ! quel crime abominable !
Rien que la mort n'était capable
D'expier son forfait : on le lui fit bien voir.
Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Bonjour, merci de nous rappeler les classiques 
Ce bon Mr de La Fontaine avait vu juste, et ces écrits sont toujours d'actualité.

Pour occuper vos longues journées de "confinement"

Quand la réalité s'approche de la fiction, quelques titres pour se faire peur !
Vous ne verrez plus jamais le monde de la même façon.

Le Hussard sur le toit de Jean Giono (épidémie de choléra, qui ravage la Provence vers 1830 )

Vongozero, et le Lac de Yana Vagner  ( Un virus inconnu a commencé à décimer la population.)

La Mort Blanche de Herbert Frank (une arme bactériologique terrifiante, la Peste blanche, qui tuait les femmes sans remède.)

Le monde sans femmes de Virgilio Martini (Elles en meurent toutes... et toutes sont frappées ! )

La Route Cormac de McCarthy (L'apocalypse a eu lieu)

Pandemia de Frank Thilliez (Une grippe dont la souche demeure curieusement non identifiable)

Station Eleven de Emily St. John Mandel, (Une pandémie foudroyante a décimé la civilisation.)

L'Aveuglement de José Saramago ( une épidémie foudroyante de cécité. Les premières victimes sont mises en quarantaine )

Némésis de Philip Roth (.. maladie qu’on ne savait pas vaincre et qui tuait les enfants ou les paralysait, sévit dans le quartier italien de Newark)

Le Neuvième jour d'Hervé Bazin (Une grave épidémie arrive de Bombay, qui va ravager la planète : on l'appelle la surgrippe")

Et toujours les forêts de Sandrine Collette  (la renaissance d’un monde désert)

L'ile de  Sigríður Hagalín Björnsdóttir (Comme un piège qui se referme - vivre en autarcie)

Dans la foret de Jean Hegland (Rien n’est plus comme avant : le monde tel qu’on le connaît semble avoir vacillé)

Bonne lecture et bon voyage au pays de l'épouvante  

excellent, si ça ne te gênes pas, je fais suivre

sans problèmes

et il y a un titre par jour de confinement

et ils existent tous en epub

prévois en plus alors.....on ne connait pas la durée du confinement

Si cela dure  quelques titres de plus :

Le Fléau - Stephen King
Le dernier Pilote - P.J. Herault
La Peste - Albert Camus
Les Pestiférés (BD) - Marcel Pagnol
La quarantaine - JMG Le Clézio
En un monde Parfait - Laura Kasischke
L'Amour au temps du choléra - Gabriel Garcia Marquez
La Peste écarlate - Jack London
Le Monde enfin - Jean-Pierre Andrevon
Pandémie - Robin Cook

Bonsoir,

Tout ça c'est d'un triste 
Etes vous des conducteurs de 4X4 ou de corbillard ?
Parlez plutôt d'humour, de bonne bouffe, de sexe... 
A+

Lire n'a jamais tué personne,
Le rire tue ..... dans le "nom de la Rose",
Félix Faure est mort "d'amour" !

3eme degré ......

Admin a écrit:Félix Faure est mort "d'amour" !
3eme degré ......

Il a trop fumé la pipe.
4ème degré
A+

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Pour les non fumeurs, ceci s'appelle une turlutte.

A+

je connaissais la turlutte québécoise, comme la Bolduc, mais pas celle-là!

La Fontaine l'avait bien dit :
Un mal qui répand la terreur,
....
Faisait aux animaux la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés :
.....

mais il s'était quand même trompé

Selon que vous serez puissant ou misérable,
Les jugements de cour vous rendront blanc ou noir.

Le prince Charles, héritier de la couronne britannique, a été testé positif au nouveau coronavirus.

Victor Hugo avait écrit le Journal d'un condamné ..... !

Voici celui d'un "confiné" : source Casa "claudius64"

Pour vous dégourdir les neurones "confinés" qui s'atrophient...

30 noms d'auteurs à trouver dans ce texte  [Vous devez être inscrit et connecté pour voir cette image]

Le corrigé est là

C'est parce que la lumière se propage plus vite que le son ...
que beaucoup de gens paraissent brillants avant d'avoir l'air con !

Bonjour,

500.000 PV, 50.000 atteints, il y a toujours plus de cons que de malades.

On va bientôt rentrer dans le brouillon d'inculture.

A+